Les entreprises françaises vivent un tournant. Depuis la fin de l’année 2024, les grandes organisations doivent rendre leurs stratégies climat plus concrètes. Le durcissement des exigences CSRD, les attentes croissantes des clients B2B et la pression des chaînes de valeur rendent chaque décision plus visible. Même les appels d’offres changent. Ils ne sont plus de simples documents d’achat. Ils deviennent des révélateurs d’ambition et de cohérence environnementale.
Appels d’offres : un miroir de votre cohérence carbone
Beaucoup d’entreprises l’ont compris. Le carbone n’est plus un sujet réservé aux rapports RSE. Il entre désormais dans les contrats, dans les critères d’évaluation et dans la relation fournisseur. Cette évolution marque une avancée majeure, mais encore inégale. Car un appel d’offres peut dire beaucoup de votre impact carbone. Il peut révéler un engagement réel ou, au contraire, montrer des contradictions ou des angles morts.
La première question porte sur la cohérence. Que demande votre entreprise à ses fournisseurs ? Une simple charte à signer ne reflète pas un objectif clair. Un critère RSE noté sur dix ne suffit pas non plus. Les prestataires recherchent aujourd’hui des preuves. Ils veulent comprendre vos attentes et voir que l’entreprise qui achète agit aussi de son côté. Une politique d’achats bas carbone doit donc s’aligner sur votre propre trajectoire de réduction.
La deuxième question touche au niveau d’exigence. Beaucoup de cahiers des charges évoquent l’impact carbone sans fixer de mesures concrètes. Pourtant, les entreprises françaises avancent vite et demandent désormais des bilans précis ou des engagements logistiques. Un appel d’offres qui inclut des actions vérifiables envoie un signal fort et crédibilise la démarche.
Mesure, transparence et valeur ajoutée de l’action
Des initiatives comme le label 1Action1Arbre facilitent cette mise en mouvement. Elles apportent un cadre simple, mesurable et positif. Chaque prestation labellisée soutient la plantation d’arbres en France et dans des zones fragiles comme Madagascar. Cette contribution ne remplace pas la réduction des émissions, mais elle permet d’agir dès maintenant et de renforcer la cohérence d’un appel d’offres. Elle montre aussi que l’entreprise valorise des partenaires engagés pour la biodiversité et la séquestration carbone.
La transparence devient un autre enjeu clé. Les appels d’offres servent désormais d’espaces de dialogue et reflètent l’image que vous souhaitez transmettre. Une entreprise qui partage ses chiffres, ses progrès et ses limites crée un climat de confiance et attire des prestataires alignés avec sa vision. La clarté des attentes favorise la co-construction, essentielle dans un contexte où chaque tonne de CO₂ évitée compte.
Le fond du sujet dépasse la conformité. Les appels d’offres révèlent la vision carbone d’une entreprise. Ils montrent si la réduction des émissions occupe une place centrale dans la stratégie globale, si les achats sont considérés comme un levier climatique et si la transition repose sur des actions concrètes plutôt que sur des intentions.
Nous entrons dans une période où les chaînes de valeur seront évaluées sur leurs trajectoires. Pour avancer, les entreprises devront agir ensemble. Les appels d’offres deviendront alors de véritables leviers, capables d’aligner, d’encourager et d’accélérer la transition.
La question n’est plus de savoir ce que coûte une démarche bas carbone. Elle consiste plutôt à regarder ce que votre prochain appel d’offres dit de votre rôle dans la transition. Chaque organisation peut choisir d’envoyer un message clair : nos achats doivent laisser une empreinte plus légère que nos ambitions.
