une pratique controversée mais essentielle
La compensation carbone suscite de nombreux débats. Pour certains, elle n’est qu’un alibi écologique. Pour d’autres, un levier indispensable face à l’urgence climatique. Entre critiques légitimes et raccourcis faciles, une chose est sûre : rejeter la compensation en bloc, c’est passer à côté d’un outil qui, bien utilisé, peut transformer les choses.
Il ne s’agit donc pas de juger si la compensation est “bonne” ou “mauvaise”, mais comment elle est mise en œuvre, et avec quelle exigence.
Idée fausse n°1 : « La compensation carbone, c’est du greenwashing »
Ce type de critique est courant. Il est vrai que certaines entreprises ont utilisé la compensation comme un vernis vert, en se contentant d’acheter des crédits sans rien changer en interne. Résultat : la méfiance s’installe.
Néanmoins, le greenwashing ne représente pas la compensation en tant que telle. C’est la manière dont elle est appliquée qui la définie.
Lorsqu’elle est associée à une démarche rigoureuse (réduction des émissions, transparence, projets de qualité) la compensation devient un symbole d’engagement et non en un simple camouflage.
Pour le label 1Action1Arbre, par exemple, les plantations sont tracées, vérifiables, intégrées dans une logique de RSE globale. Le but n’est pas de masquer, mais de rendre visible un effort réel.
Idée fausse n°2 : « Compenser signifie que l’on peut continuer à polluer »
C’est l’argument du « chèque en blanc » : compenser reviendrait à se donner le droit de polluer autant qu’auparavant. Cependant, la réalité est plus complexe.
La compensation ne doit jamais se substituer à la réduction. Elle intervient en complément, pour pallier ce que l’on ne peut pas encore éliminer.
C’est un peu comme un régime alimentaire : réduire le sucre est indispensable, mais faire du sport en parallèle permet d’équilibrer ce qu’on n’arrive pas à éviter.
Idée fausse n°3 : « Planter des arbres ne sert à rien »
On entend parfois que planter des arbres serait symbolique, voire inutile. C’est faux
Un arbre n’est pas une baguette magique, mais un élément clé de la lutte climatique. Il capte le CO₂, régule les sols, abrite la biodiversité, limite l’érosion et, dans certains cas, freine même la propagation des incendies de forêt.
L’efficacité dépend donc du choix des essences, des zones de plantation et du suivi à long terme.
C’est là qu’interviennent des labels comme 1Action1Arbre, qui sélectionnent des projets pensés pour durer, avec une réelle valeur écologique et sociale.
la compensation crédible, cela existe
Effectivement,la compensation carbone a été dévoyée. Elle peut être mal comprise ou mal appliquée.Cependant, la rejeter sans réflexion, c’est négliger qu’elle peut constituer une alliance précieuse entre réduction et réparation.
L’essentiel réside dans la sincérité et la transparence. Il ne s’agit pas d’acheter son innocence, mais de reconnaître ses limites et d’agir malgré tout.
Car au fond, compenser n’est pas un privilège. C’est une responsabilité.
