Entre le dérèglement climatique, la pression économique et l’engagement collectif
Les forêts françaises s’étendent sur près d’un tiers du territoire. Elles apparaissent immuables, puissantes et protectrices. Cependant, derrière cette stabilité apparente, un déséquilibre profond se met en place. Le dérèglement climatique, les crises sanitaires et les choix économiques mettent en péril ces écosystèmes essentiels. La question n’est plus de savoir si nos forêts sont menacées, mais jusqu’où nous laisserons le désastre se propager.
Un poumon affaibli par le changement climatique

Les sécheresses répétées, les incendies précoces et les attaques de scolytes ravagent des milliers d’hectares chaque année. Dans le Grand Est, les épicéas dépérissent. Dans le Sud, les pins brûlent plus rapidement qu’ils ne repoussent. Même les chênes, connus pour leur résistance, ont du mal à s’adapter à des températures qui augmentent plus vite que leur rythme de croissance.
Ce bouleversement ne se limite pas à la biodiversité. Il met également en péril nos ressources en bois, nos emplois forestiers et l’équilibre carbone de la France. En effet, une forêt malade capte moins de CO₂ et peut parfois relâcher celui qu’elle avait stocké pendant des décennies.
Un écosystème essentiel à notre équilibre global
Les forêts ne se limitent pas à un simple paysage naturel. Elles jouent un rôle crucial dans la régulation du climat, la filtration de l’eau, abritent 80 % de la biodiversité terrestre et nourrissent notre imagination. Lorsque leur déclin s’amorce, c’est l’ensemble de l’équilibre planétaire qui est menacé.
En France, comme dans d’autres régions, leur affaiblissement reflète une réalité commune : la distinction entre crise écologique et crise sociale s’estompe.
Derrière chaque arbre abattu se cache souvent une tension plus vaste : celle qui oppose l’urgence climatique, les impératifs économiques et l’inertie collective. Préserver les forêts implique de remettre en question notre modèle de développement, notre rapport au temps, à la croissance et à la nature.
Face à ces défis, la reforestation ne peut se réduire à une simple opération de compensation carbone. Elle doit s’inscrire dans une transformation systémique : restaurer les sols, diversifier les espèces, reconnecter les écosystèmes et impliquer les citoyens ainsi que les entreprises dans une démarche durable.
C’est l’objectif de l’engagement de 1Action1Arbre, qui s’efforce de relier ces différentes dimensions. En soutenant des projets de plantation ayant un impact mesurable, le label aide les entreprises à agir de manière concrète et responsable, tout en contribuant à un changement de culture : celui d’une RSE qui protège véritablement le vivant.
Une responsabilité partagée
Les forêts françaises sont effectivement en danger. Cependant, elles ne sont pas vouées à disparaître. Elles ont la capacité de se régénérer — à condition que nous leur en donnions les moyens.
Cela nécessite des choix politiques audacieux, une réévaluation des pratiques forestières et une mobilisation collective.
Préserver une forêt, c’est bien plus que planter des arbres. C’est protéger une mémoire, une respiration, un avenir commun.
Et si, au lieu de dénombrer les arbres abattus, nous commencions à comptabiliser les actions entreprises ?
