un équilibre délicat
Aborder la question du climat lorsqu’on est une entreprise est devenu essentiel. Mais c’est aussi un sujet délicat : entre ceux qui en font trop et ceux qui n’osent plus rien dire de peur d’être taxés de greenwashing, il est parfois difficile de trouver la juste posture. Ce n’est pas uniquement pour l’image, mais pour inspirer, engager ses équipes et prouver que l’action collective est envisageable.
Tout l’enjeu est de trouver le juste équilibre : montrer ses efforts sans exagérer, partager ses résultats sans travestir.
Éviter les grandes promesses vagues
Ce qui compromet le plus la crédibilité des entreprises, ce sont les déclarations ambiguës, ou des slogans du type « neutre en carbone d’ici 2030 » ou « 100% durable ». La crédibilité repose sur la précision et la transparence :
- Préciser vos objectifs chiffrés : par exemple, réduire vos émissions de 20 % d’ici 2028.
- Expliquer vos étapes intermédiaires : quels changements concrets dans les 2 ou 3 prochaines années ?
- Partager vos résultats actuels, même s’ils sont imparfaits. Reconnaître qu’il reste du chemin à faire est bien plus puissant qu’afficher une perfection factice.
C’est cette sincérité qui construit la confiance.
Mettre en lumière les actions concrètes
Une politique climat se concrétise par des actions mesurables. Cela peut inclure la diminution des voyages en avion, le choix de fournisseurs d’énergie renouvelable, l’instauration de programmes de mobilité douce pour les collaborateurs ou le soutien à des initiatives locales de reforestation et de préservation de la biodiversité.
Chaque geste, même minime, témoigne d’une volonté de progresser. Ce sont ces preuves quotidiennes qui donnent substance à un discours et le rendent crédible.
Relier ses actions aux enjeux globaux
Un engagement prend une signification encore plus forte lorsqu’il s’inscrit dans un cadre universel. Relier ses actions aux Objectifs de Développement Durable (ODD), à l’Accord de Paris ou encore aux Science-Based Targets démontre que les efforts de l’entreprise dépassent sa propre sphère et contribuent à un mouvement mondial.
C’est également une manière de rassurer ses parties prenantes que vos actions répondent à des critères reconnus et partagés.
Privilégier les preuves indépendantes et la certification
Dans un contexte où la méfiance est forte, la validation par un tiers devient un levier essentiel. Les labels et certifications attestent qu’une démarche n’est pas simplement déclarée, mais effectivement vérifiée.
Le label 1Action1Arbre, par exemple, accompagne les entreprises dans la plantation d’arbres, la compensation carbone et la valorisation RSE, tout en apportant cette preuve extérieure que beaucoup recherchent. La crédibilité se construit aussi par la reconnaissance indépendante.
la preuve, pas les promesses
Valoriser sa politique climatique sans greenwashing, ce n’est pas rester silencieux par crainte, ni promettre l’impossible pour se faire remarquer. C’est avoir le courage de montrer le véritable chemin, avec ses succès, ses limites et ses perspectives.
C’est admettre que la crédibilité émerge moins de la communication que de la preuve visible et partagée.
Le climat n’a pas besoin de slogans. Il nécessite des actions.
